Ah, les supermarchés… Temples de la surconsommation et du toujours plus, ils bradent les prix et surtout la qualité. Ils nuisent aux petits commerçants qui doivent se contenter des miettes que les géants veulent bien leur laisser.
Tu as sans doute entendu parler de “Février sans supermarché”. Ce défi a pour principal objectif de pousser les consommateurs à se rendre davantage dans les commerces de proximité pour faire leurs achats courants, ce qui offre plusieurs avantages :
- consommation locale
- participation à l’économie locale
- meilleure traçabilité des produits
- paiement des biens de consommation à leur juste prix
- juste rémunération des producteurs et des commerçants
Cependant, il peut parfois s’avérer difficile de tenir ce défi sur la durée pour diverses raisons :
- Planning chargé
- Manque de temps
- Budget serré
- Méconnaissance des commerces et services proches de chez soi
Tout cela mis bout à bout peut fortement freiner les personnes se lançant le défi et augmenter le sentiment d’échec, car se passer du supermarché sera perçu comme impossible.
Alors, si tu souhaites ne plus mettre un pied dans les supermarchés en février (et même après !), ce défi est fait pour toi !
Si tu souhaites gagner du temps et ne pas te prendre la tête à chercher toutes les alternatives au supermarché proches de chez toi, sache qu’avec mon consulting zéro déchet, il est possible de faire un état des lieux des commerces et services éco-responsables proches de chez toi.
Pour les infos pratiques, cela a lieu en ligne sur Zoom et cela dure une heure . Si tu souhaites plus d’infos, je te renvoie à mon site internet.
Tu peux aussi t’inscrire aux Ateliers que je donne sur cette thématique : celui de Lausanne ou celui en ligne.
Ce qu’il est important d’avoir en tête, c’est que Février sans supermarché, c’est toute l’année ! Il y a tellement de raison de le faire, que cela en devient un geste citoyen :
- Soutenir les commerces indépendants
- Dynamiser l’économie locale
- Prôner la juste rémunération des producteurs·ices
- Favoriser les circuits courts
- Aller à la rencontre des producteurs·ices de la région
- Revoir sa façon de consommer
- Changer ses habitudes
- Consommer en accord avec ses valeurs
Pourquoi j’ai horreur de faire mes courses au supermarché
Trop souvent, quand je discute avec des gens, on me dit “Oui, mais le supermarché c’est pratique, rapide, pas cher et je trouve tout au même endroit.”
A ce moment-là, j’ai toujours les oreilles et le cœur qui saignent. Pourquoi ? Car le modèle économique et social des géants de la grande distribution n’a aucun respect pour le/la producteur·ice et le consommateur. Tout n’est que profit.
J’ai repensé à la Solange d’avant, qui allait faire ses courses au supermarché le samedi matin. C’était pire que Koh Lanta ! Tu ne me crois pas ? Petit debrief, en toute objectivité (et avec humour).
Epreuve numéro 1 : prendre la route
Samedi matin, 9h30. Le grand supermarché où tu sais que tu trouveras tout n’est pas à côté, tu as donc 20 minutes de trajet en voiture à faire. Comme c’est étrange, tout le monde est sur la route à cette heure-ci. Y compris papy qui n’avance pas. A peine levé, tu n’énerves déjà derrière ton volant, tu as mis plus de 20 minutes pour arriver sur ton lieu d’achat.
Epreuve numéro 2 : se garer
Ca y est, tu aperçois un logo orange au loin. Mais avant de prendre le caddie à la roue carrée qui ne roulera pas droit, tu dois encore trouver une place de parc. Comme toute la région a eu la même idée que toi de venir faire ses courses le samedi matin, le parking ressemble à Palexpo en plein événement, à Montreux en plein marché de Noël : ça n’avance pas, il n’y a pas de place, tu fais des tours de parking en espérant voir une voiture quitter la sienne.
Epreuve numéro 3 : accéder au magasin
Tu as parqué ta voiture, tu as ton caddie qui roule de travers en main, tu slalomes entre les gens, tu passes la porte tournante qui se bloque toutes les trois secondes (les gens devant toi n’ont pas compris qu’ils sont trop près de la vitre). Tu es enfin entré·e dans le centre d’achats. Mais il te reste encore du chemin à faire pour passer le portique de ton supermarché : traverser l’espace animation pour enfant, passer devant le kiosque, le rayon fleurs, le café, 3 autres enseignes et là, au loin, enfin !
Epreuve numéro 4 : Faire les courses
Entre les gens qui laissent leurs caddies devant les rayons, les personnes qui restent plantées devant pour choisir, ceux qui te bousculent pour passer ou pour t’arracher des mains la dernière référence du rayon (véridique !), la traversée des rayons soigneusement mis sur ton chemin pour te détourner de ta liste de course, les rayons remaniés et déplacés pour te pousser à faire 3 fois le tour du magasin…
Epreuve numéro 5 : la caisse
Comme d’habitude, tu es atteint·e du syndrôme de la file et elle n’avance plus, bonus personne qui paie avec ces pièces de 5 centimes précieusement gardées pendant 15 ans, option prend tout son temps et toute la place pour ranger ses courses dans son caddie. Fausse bonne idée du choix des caisses automatiques prises d’assaut, où tu devras revider tout tes sacs pour le contrôle aléatoire.
Epreuve numéro 6 : Ranger tes courses dans ta voiture et prendre la route
Le trajet du retour ne sera pas plus rapide que l’aller, car tout le monde est sur la route le samedi matin, entre amener les enfants au foot, aller aux courses, départs en week-end… Tu arrives finalement chez toi pour décharger ton coffre.
Epreuve numéro 7 : Ranger et déballer les courses
Il est enfin temps de ranger tes courses dans tes placards. Mais avant ça : tu déballes, tu déballes, tu déballes et tu déballes : les packs, les emballages carton autour d’emballages plastiques, boîtes autour de sachets individuels, etc.
Epreuve numéro 8 : sortir la poubelle
Oui, car tes emballages ne se dématérialisent pas comme par magie. Ils sont tellement nombreux qu’ils ont rempli ta poubelle en un temps record et que tous ne sont pas recyclables.
Le bilan
Tu y as passé toute la matinée, alors que tu avais sûrement d’autres choses plus intéressantes à faire.
Tu t’es énervé·e de bon matin.
Tu as acheté des articles car “ils n’étaient pas cher”, “oh, tiens, ça sera sympa pour le repas de ce soir” ou encore car tu as voulu faire plaisir à tes enfants en achetant la marque de céréales plutôt que la marque distributeur.
Tu as payé vachement cher par rapport à la quantité dans tes cabas.
En bref, on est bien loin des arguments cités plus haut, à savoir “Oui, mais le supermarché c’est pratique, rapide, pas cher et je trouve tout au même endroit.”
Et pour la petite anecdote, samedi dernier, j’ai pris 45 minutes montre en main pour aller au marché à la ferme, y faire mes courses pour 10 jours (et tout trouver) et rentrer à la maison. Les seuls emballages que j’avais étaient ceux du fromage et de la viande, car mis sous-vide. J’ai même eu le luxe de pouvoir discuter avec la personne présente dans le magasin et repartir avec des infos sur mes produits.
Et si tu avais encore des doutes sur le fait que le supermarché n’est vraiment pas ton ami, fonce voir le comparatif de prix fait durant tout le mois de février par l’épicerie vrac Au bocal du coin.
Le vrai visage des supermarchés
En Suisse, les géants oranges exercent une pression énorme sur les producteurs pour baisser les prix des marchandises, en augmentant toujours plus les exigences. Résultat ? Les producteurs·ices à échelle humaine vendent à perte ou voient une grande partie de leur production partir au rebus car non conforme (ben oui, Migros, la pomme de terre en forme de coeur, elle n’en veut pas !). Seuls les exploitations de monoculture à échelle industrielle s’en sortent. Est-ce que c’est ça, l’avenir de l’agriculture suisse ? Ces modèles mettent en danger la vie des sols et la biodiversité.
Tête de gondole, actions, promotions, pack de trois, aménagement des rayons, circuits dans le magasin, lumières, odeurs, sons, tout le marketing est fait et pensé pour pousser toujours plus à l’achat compusif pour faire gonfler le ticket de caisse.
Les fraises en février sur les étals ? Des courgettes en hiver ? Du bio d’Espagne cultivé sous serre plastique dans des conditions déplorables ? Les supermarchés se dédouanent en mettant la faute sur le consommateur, en disant que la demande vient de lui.
Et pour finir de te faire changer d’avis, est-ce que tu savais qu’en Suisse, un emploi dans la grande distribution équivaut à la disparition de trois emplois dans les commerces indépendants ?
Du coup, il y a quoi comme solutions ?
Il y en a plusieurs ! Mais je vais te donner la méthode que je conseille le plus à mes client·e·s. Pour pouvoir l’appliquer, il faut être prêt·e à :
Faire preuve d’ouverture d’esprit et de curiosité.
Accepter de ralentir un peu le rythme (notre société nous pousse au toujours plus vite, mais est-ce si bien pour nos nerfs et notre stress ? Je n’en suis pas sûre).
S’organiser différemment.
Faire des choix (tu veux consommer mieux ? Accepte que cela te demande un peu plus de temps et d’organisation au début, puis cela roulera comme sur des roulettes !).
Une fois que tu auras accepté tous ces points, tu pourras apprendre à te passer de supermarché.
Les courses sans supermarché en 6 étapes
1) Voir ce temps consacré aux courses comme une activité à part entière et non comme une contrainte, pour prendre plaisir à remplir ton frigo.
2) Accepter de cuisiner un peu plus pour mettre en valeur les aliments bruts que tu achèteras (pas besoin d’avoir fait Top Chef pour cette étape, promis !).
3) Connaître les lieux d’achats proches de chez toi.
4) Être équipé·e pour faire tes courses sans déchet.
5) Organiser ta liste de courses en fonction de tes repas de la semaine et de tes lieux d’achat.
6) Aller faire tes courses et kiffer ce moment avec des commerçant·e·s et producteurs·ices passionnés.
Besoin d’un coup de main ?
Ces 6 points, ils ne sont pas toujours simples à mettre en place, surtout les 3 à 6. Mais pas de panique ! Mes offres sont là pour ça :
Si tu as besoin de moi pour trouver toutes les adresses proches de chez toi, pour faire tes courses sans supermarché, pour t’organiser en cuisine, ou éliminer le plastique de ta cuisine, tu peux réserver ton consulting zéro déchet sans tarder.
Si tu ne te sens pas d’aller faire tes premières courses en vrac seul·e, je t’accompagne avec mon offre Découverte des courses en vrac.
Tu peux aussi t’inscrire aux Ateliers que je donne sur Février sans supermarché : celui de Lausanne ou celui en ligne.
Si tu souhaites découvrir toutes mes astuces pour ne plus rien jeter en cuisine, tu peux acheter mon e-book Anti Gaspi.
Et enfin, si tu veux que je vienne analyser ta cuisine et que je mette en place un plan d’action pour t’aider à changer tes habitudes, c’est possible avec ma prestation Suivi zéro déchet personnalisé.
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